Le vrai du faux sur GBH

Conscients que des questions circulent sur notre histoire, nos activités et notre impact, nous avons créé cette rubrique pour apporter des éléments de compréhension et de réponse aux fausses informations.
Le but : vous offrir des informations claires et précises.

Bernard Hayot a fondé sa première entreprise en 1960, débutant par une activité d’élevage de poulets au François en Martinique. Au fil des ans, il a étendu ses activités dans trois secteurs économiques et s'est progressivement implanté dans les autres départements d’Outre-mer, puis à l’international.
GBH est ainsi animé depuis ses débuts par un esprit de développement et d’entrepreneuriat.
Les groupes qui se limitent à un seul secteur d’activité ou à un territoire unique ont souvent disparu ou quitté les DOM, à l'instar d'Accor, Cora, Primistere Reynoird, Bourbon, HHH, et Lancry.
Notre expansion, quant à elle, s'est faite de manière progressive et prudente, avec des implantations successives en Guadeloupe en 1970, en Guyane et à La Réunion en 1984.
En savoir plus sur les débuts du Groupe : https://www.gbh.fr/fr/notre-histoire


GBH est présent dans plusieurs territoires d’Outre-Mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française), mais sa présence reste limitée à certains secteurs d’activités. Le Groupe intervient principalement dans la grande distribution, l’automobile, les spiritueux et les activités industrielles (BTP, agroalimentaire). Cette présence sectorielle ne saurait être assimilée à une position prépondérante dans l’économie ultramarine dans son ensemble.
De nombreux secteurs structurants ne relèvent pas de l’activité de GBH. Par exemple, le Groupe n’est pas présent dans la télécommunication, la santé, l’énergie, les banques et assurance, l’hôtellerie, la téléphonie, les travaux publics, la construction…
En Outre-mer, la concurrence est positive pour l’ensemble des acteurs économiques. Elle régule les prix et encourage la diversification des offres. Acheter chez GBH n’est pas une obligation, mais une option parmi d’autres. Chaque client est libre de choisir où il fait ses courses ou achète sa voiture. Nos efforts de développement prouvent que nous opérons dans un marché concurrentiel où chaque client doit être conquis par notre offre. Nous cherchons à offrir la meilleure qualité de service au meilleur prix.


Dans les territoires d’Outre-mer, comme ailleurs, le marché de la grande distribution est concurrentiel.
À la Réunion, 7 enseignes concurrentes majeures sont présentes pour une population d’environ 850 000 habitants. GBH, avec ses magasins Carrefour, y représente 28% des parts de marché, tandis que les trois premières enseignes concentrent environ 75% du marché.
Une configuration similaire à celle de la France hexagonale où les quatre premiers groupes cumulent 75% des parts pour un marché structuré autour de 8 groupes principaux pour 65 millions d’habitants.
En Martinique, le constat est équivalent : GBH représente environ 27% des parts de marché derrière les 6 autres groupes présents localement. Le Groupe Creo (Intermarché) et le Groupe Parfait (Leclerc) représentent à eux deux plus de 44% du marché.
Parts de marché en Martinique :

France hexagonale (août 2024) :



Emploi et insertion professionnelle
GBH met en place plusieurs actions pour favoriser l'emploi et la formation :
- l'aide à l'apprentissage de jeunes défavorisés en partenariat avec des organismes locaux ;
- l'accompagnement de parcours d'excellence en Outre-mer de jeunes ;
- le rapprochement du monde de l'entreprise avec celui de l'éducation.
GBH est à l'initiative de la création du programme Tremplin pour l'emploi, dispositif solidaire de formation en alternance pour les jeunes ultramarins éloignés de l'emploi.
GBH crée Avenir Outre-mer by GBH pour les jeunes diplômés et jeunes actifs ultramarins désireux de travailler dans un Groupe implanté en Outre-mer et à l'international.
Solidarité
La Fédération française des banques alimentaires et GBH sont partenaires pour contribuer à répondre à la hausse de la demande d’aide d’urgence et reconstituer les stocks alimentaires en Guadeloupe, à la Martinique et à La Réunion. GBH et ses filiales Carrefour depuis 2019, ont permis la distribution de près de 4,3 millions de repas auprès des associations bénéficiaires dans ces trois territoires.
À Mayotte, face aux conséquences dévastatrices du cyclone Chido, suivies par les ravages de la tempête Dikeledi, qui ont plongé de nombreux quartiers déjà délaissés dans une précarité accrue, GBH s’associe à l’ONG Super Novae pour renforcer l’accès aux soins des populations les plus vulnérables, avec la création d’une clinique mobile. Ce projet s’inscrit dans le cadre du fonds de solidarité de 2 millions d’euros lancé par GBH pour soutenir Mayotte. Il vient compléter les 250 tonnes de dons alimentaires et de matériel envoyés dès les premiers jours après le cyclone.
De plus, GBH et SuperNovae prévoient un financement de 1 025 000 € mobilisé par GBH, dont 900 000 € seront directement alloués à l’acquisition d’équipements agricoles essentiels pour permettre à plus de 50 agriculteurs de relancer rapidement leur production et d’alimenter le marché local en produits frais.
Plus d'informations sur nos engagements


Comme l'a déjà indiqué l'Autorité de la concurrence, GBH ne pratique pas de marge excessive, ni de "surprofit". Un paquet de pâtes acheté 1 euro à un fournisseur dans l'hexagone (1 kg de coquillettes par exemple), arrivera en Martinique avec un prix de revient de 1,50 euro et sera revendu 1,90 euro TTC.
Comme l'atteste les comptes publiés de nos hypermarchés, la marge nette du secteur de la grande distribution chez GBH s'élève à 2%, intégrant les marges arrière. Cela signifie que sur 100 euros dépensés par les consommateurs, 98 couvrent les coûts et 2 euros constituent le bénéfice du Groupe.
La différence, qu'on appelle la marge, permet de payer les salaires des collaborateurs et de régler l'ensemble des dépenses de fonctionnement du magasin comme, par exemple son loyer, son électricité, la publicité mais aussi les diverses taxes et impôts.
Au total, nos taux de marge sont similaires à ceux pratiqués par les entreprises en Hexagone. Notre arbitrage entre le circuit court et le circuit long est toujours commandé par la nécessité d'obtenir les produits aux meilleurs coûts et avec la meilleure disponibilité.


Les prix sont plus élevés en Outre-mer qu'en métropole. C'est vrai, et cela a été relevé par l'État dès les années 50, qui a instauré la surrémunération des fonctionnaires. Mais cette différence de coût vient essentiellement de l'éloignement géographique et des coûts qu'il entraîne (acheminement, stockage transitoire, octroi de mer...). Ce point se vérifie pour toutes les destinations insulaires.
Le protocole d'accord contre la vie chère le 16 octobre 2024 visant un plan de réduction des prix de 20% sur 54 familles de produits essentiels, a été signé par l'ensemble des distributeurs dont GBH. Le Groupe a d'ailleurs engagé dès janvier 2025, avec l'annulation de la TVA sur ces produits par la Collectivité Territoriale de la Martinique, une baisse significative de 12,4%.
La vie chère en Martinique, ce n’est pas un problème de marge ou de concurrence. C’est un enjeu structurel, qui appelle des solutions de fond, durables, coordonnées, notamment l’application de la continuité territoriale.
Le problème de la vie chère concerne toutes les îles éloignées de leur source d'approvisionnement : c'est le cas en Corse alors que cette île n’est qu’à 160 km des côtes hexagonales avec un surcoût des produits alimentaires de l’ordre de 10%.
C’est le cas à Hawaï, état américain qui importe des États-Unis ce qu’il ne fabrique pas localement et qui accuse un différentiel de prix de l’ordre de 50% sur les produits alimentaires.
C’est le cas de Porto Rico où l’écart sur les denrées alimentaires avec la moyenne des États-Unis est de +20%.
À Sainte-Lucie, les produits importés d’Angleterre ou des États-Unis sont nettement plus chers que dans leur pays d’origine.


Les prix élevés s’expliquent en grande partie par les coûts liés à l’importation (taxes d’octroi de mer, frais de transport maritime, stockage et respect des normes spécifique) et l'étroitesse des marchés sur lesquels est présent GBH.
À la Réunion, le directeur de Carrefour Réunion, après une analyse complète des comptes de l'année 2024, affirme que les frais d'approche, transport maritime, stockage, logistique insulaire, représentent à eux seuls jusqu'à 40% du prix des produits vendus.
Prenons l'exemple d'un conteneur de riz : dans le cas le plus simple, nous achetons un conteneur complet à la même usine. Cela représente environ 30% des conteneurs que nous importons. Cette marchandise sera mise en conteneur, sur le site de l’industriel ou transportée en camion jusqu’à l’entrepôt. Une fois prête, elle sera chargée sur un bateau. À son arrivée, cette marchandise doit être dédouanée et taxée avant d'être de nouveau transportée du port vers le magasin.
Décortiquons ensemble ce qui se cache derrière le prix d'un paquet de riz :

Ces différents facteurs – coûts de transport, taxes spécifiques, contraintes logistiques et structure du marché local – se cumulent pour rendre les produits importés en Outre-mer significativement plus chers.


Dans le cas des produits importés, GBH est parfois présent sur deux ou trois étapes : à l’achat, comme transitaire au départ et à la manutention. Mais les autres maillons de la chaîne sont réalisés par des tiers, comme évidemment le transport maritime.
Lorsque GBH intègre une partie de la chaîne d’approvisionnement, ça lui permet d'améliorer le service et de minimiser les coûts afin d’être compétitifs et de proposer les meilleurs prix en magasin. Il n’y a pas "d’empilement des marges" ; cela ne permettrait pas de faire baisser les prix.
Pour la partie produits importés, nous importons 30% de nos volumes via notre centrale d’achat, qui a un rôle primordial : obtenir des produits "marque de distributeur" au meilleur prix pour nos clients.
Dans le cas de ces produits importés, nos filiales interviennent dans les négociations avec les fournisseurs et la consolidation des achats, dans le transit et dans la manutention avec le départ du container ou à l’arrivée.
L’ensemble de ces fonctions vise à réduire les coûts d’achat et les coûts d’acheminement des produits afin que nos magasins puissent être toujours compétitifs.
Dans le cas le plus fréquent, les marchandises doivent être assemblées dans un même container au port d’embarquement. Cette pratique permet d’assurer une offre plus importante et donc plus de choix pour le consommateur.
Voici la décomposition du circuit :

GBH a également une activité de grossiste (import et stockage de marchandises). Mais cette activité ne représente que 5% des achats des magasins du Groupe.
Nos structures intermédiaires permettent de s'adapter aux réalités fiscales, sociales et économiques locales. Elles ne visent pas à dissimuler des résultats, mais à gérer efficacement une organisation complexe. Le périmètre consolidé du Groupe est désormais public.


GBH a publié ses comptes consolidés. Conformément à la réglementation, toutes les informations financières du Groupe sont transmises chaque année aux autorités compétentes
Le groupe réalise 5 Milliards de d’euros de Chiffre d’affaires dans les 19 territoires où il est implanté, dont 15% à la Martinique.
La marge nette est de 4%. Cette rentabilité est cependant largement inférieure à la moyenne des grands groupes français.
Ce résultat permet à GBH d’investir résolument dans les territoires où il est présent et d’être le 1er employeur privé des départements d’Outre-mer.
GBH emploie près de 18 000 personnes.


Stéphane Hayot répond à toutes les questions sur le Groupe lors de son audition parlementaire du 11 décembre 2024. Découvrez la vidéo.
Le Groupe est pleinement coopératif avec les pouvoirs publics, notamment dans le cadre des travaux parlementaires sur la vie chère, menés tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat.


Certaines analyses établissent un rapprochement entre le chiffre d'affaires de GBH et le produit intérieur brut (PIB) des territoires concernés, bien que, d'un point de vue économique, ces deux notions ne soient pas véritablement comparables.
Si l'on considère spécifiquement la Martinique, GBH y a généré en 2023 une valeur ajoutée de 241 millions d'euros, représentant ainsi 2,4 % du PIB martiniquais.
Le chiffre d'affaires mondial réalisé par GBH en 2023, réparti sur 19 pays et territoires, doit être mis en perspective avec le PIB cumulé de l'ensemble de ces entités, le Groupe ayant enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 5 milliards d'euros. Ce rapprochement ferait apparaître un poids relatif de GBH, exprimé en pourcentage des PIB cumulés, extrêmement faible.
Comparer le chiffre d'affaires d'un groupe international à celui d'un territoire unique est un non sens.
